A l’issue de l’assemblée plénière des évêques de France de novembre, notre évêque a publié aujourd’hui un communiqué dans lequel il exprime son sentiment dans la traversée douloureuse de cette épreuve.
En rejoignant Lyon, j’ai le sentiment d’avoir vécu quelque chose du mystère pascal. L’épreuve que nous traversons est douloureuse, elle nous oblige à un abaissement et un appauvrissement, mais elle nous rapproche de la Croix et portera de beaux fruits si nous consentons à nous laisser conduire là où nous ne voudrions pas aller (cf. Jn 21,18). Je souhaite que la démarche synodale qui commence soit l’occasion de prendre conscience que nous sommes tous, dans des rôles différents, responsables de l’Eglise de Jésus. N’ayons pas peur de nous mettre humblement à l’écoute les uns des autres, avec un grand désir de discerner la volonté de Dieu pour que l’Eglise soit purifiée, embellie et plus fidèle à sa mission de salut.
Message de Mgr Olivier de Germay après l’Assemblée des évêques à Lourdes
Il revient également sur les conclusions et mesures prises lors de cette assemblée. Voici en extraits les points principaux de ces résolutions.
1. Les évêques de France ont pu vérifier qu’ils étaient d’accord pour :
- Reconnaître la responsabilité institutionnelle de l’Église dans les violences qu’ont subies tant de personnes victimes.
- Reconnaître la dimension systémique de ces violences.
- Reconnaître que cette responsabilité entraîne un devoir de justice et de réparation.
« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
Mt 25,40
2. Les évêques de France ont voulu se mettre sous la Parole de Dieu qui les pousse à agir en prenant les mesures pour que l’Église accomplisse sa mission en fidélité à l’Évangile du Christ.
1. Mesures globales
- Une Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (INIRR) sous la présidence de Madame Marie Derain de Vaucresson.
- La demande au Saint-Père d’envoyer une équipe de visiteurs afin d’évaluer cette mission en ce qui concerne la protection des mineurs .
- L’indemnisation des victimes par la vente de biens immobiliers et mobiliers de la CEF et des diocèses, ainsi qu’un recours possible à l’emprunt.
- La constitution de groupes de travail sur différents sujets, composés de laïcs, diacres, prêtres, personnes consacrées, évêques, et auxquels des victimes seront associés.
2. Mesures particulières
Les évêques de France décident:
- d’un audit externe des cellules d’écoute des personnes victimes;
- la vérification systématique des antécédents judiciaires de tout agent pastoral (laïc, personne consacrée, clerc) appelé à travailler auprès des mineurs;
- l’instauration pour tous les prêtres (séculiers et religieux) d’un modèle national de celebret mis à jour régulièrement, avec indication de la faculté de confesser;
- la participation d’au moins une femme au conseil de chaque séminaire et de maisons de formation, avec droit de vote;
- de confier au CPLP la mise en place d’un référentiel national de mesures de prévention pour les diocèses, les mouvements et les communautés (aménagement des locaux, formation obligatoire, évaluation, règlement…);
- de faire réaliser par un cabinet d’experts une recension des risques ainsi qu’un dispositif de mesures préventives correspondantes;
- que les commissions et conseils de leur conférence soient tous composés d’évêques et d’autres membres du peuple de Dieu;
- de demander, pour chaque diocèse, la signature d’un protocole avec le ou les parquets concernés.
- de transférer pour l’année 2022 au 3ème dimanche de Carême, la journée de prière pour les personnes victimes de violences et agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Eglise (journée prévue le 3ème vendredi de Carême);
- d’ériger un tribunal pénal canonique national qui rentrera en fonction au 1er avril 2022;
- d’organise un travail sur tous les points doctrinaux mentionnés par le rapport de la CIASE (morale sexuelle, anthropologie, sacerdoce ministériel…), en s’appuyant sur les compétences des universités catholiques.
Lire ici l’intégralité du texte sur les résolutions votées par les évêques de France en Assemblée plénière le 8 novembre 2021 sur le site du diocèse.
Bonjour,
Je comprends pleinement la réparation de l’Eglise, la remise en ordre et la condamnation du système « » Systémique en Eglise « .
Maintenant les actes causer d’une personne sur une autre personne, que ce soit moral ou physique, cela relève de la Justice du Pays et non de l’Eglise.
Faire confiance à la Justice des hommes
par un tribunal compétant nous oblige à un abaissement et un appauvrissement, et de nous rapprocher au plus près de la Croix .
L’ Eglise ne doit pas ètre hors des lois de la République. Elle doit laisser la responsabilité et la possibilité aux Vrais Juges de réaliser par leurs métiers, leurs fonctions attribuer et leurs rôles de Juger. Faire la Lumière par un tier, là est notre Salut en Eglise. Pour que chaque cas, offense, soumission, souillure et que toute personne dégrader soit relever par le » Rendu de la Justice « .
l’Eglise au niveau Institutionnelle a fauté gravement sur le plan » Systémique » et c’est là qu’elle doit agire « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »
Mt 25,40
Prions et que l’Esprit Saint viennent nous éclairer avec discernement et que la Parole du Christ se fasse Jour.
Pierre Courbon