Le mois de Mai pour l’Eglise est un mois considéré pour Marie. Il ne s’agit pas d’une raison de calendrier ou de rythme liturgique. En effet, le mois de mai ne connait pas de grandes fêtes mariales comme les mois d’août et de décembre. On peut expliquer cette association du mois de Mai et de la Vierge Marie avec les saisons. En effet, en Europe, le mois de Mai est bien celui du printemps où la nature et la flore en particulier est en pleine vitalité.

Cette année, pendant le mois de mai, nous avons aussi parcouru le temps pascal. Il ne s’agit en aucun cas de trouver une concurrence entre le mois marial et le temps pascal, bien au contraire. Dans les Mystères du Temps Pascal, la Vierge Marie est présente et peut donc nous aider à vivre ce temps.

Et alors qu’en est-il de la Pentecôte et de la Très Sainte Vierge ? Quel est le lien entre Marie et le Saint Esprit ?

Lorsque nous récitons et prions les mystères glorieux du chapelet, nous parcourons avec Marie trois étapes importantes du Temps Pascal : Résurrection, Ascension et Pentecôte. Mais avant même ces mystères, la vie de Marie se déroule en lien étroit avec l’Esprit Saint.

La liturgie du 31 mai nous a amené à relire le texte de la Visitation de la Vierge Marie à sa cousine Elisabeth. On retrouve ce récit dans l’évangile de Saint Luc au chapitre 1.

Avant le récit de cette visite, l’évangéliste nous explique très clairement que Marie, jeune fille juive, est choisie par Dieu. Elle est « comblée de grâce » lors de l’annonce de l’ange. A cette demande, après le bouleversement, la réponse de Marie fut une question : « Mais comment cela va-t-il se faire ? ». A cela, l’ange lui répond : « l’Esprit Saint viendra sur toi ».  Et c’est un Oui ferme que donne Marie à Dieu, à l’Esprit Saint. La Vierge Marie se laisse conduire par l’Esprit.

C’est conduite par l’Esprit qu’elle part avec empressement rendre visite à sa cousine Elisabeth dont elle a appris la grossesse. C’est une jeune fille qui n’a pas peur, elle sait que Dieu n’est pas seulement avec elle, mais en elle.

Saint Jean Paul II nous présente la Vierge Marie comme une « femme eucharistique ». Le Pape Benoit XVI reprendra ces mêmes termes en indiquant que ce voyage de Marie vers la maison d’Elisabeth est une « première procession eucharistique ». Marie est réellement temple de Dieu. Elle se laisse devenir la demeure de Dieu qui la renouvelle par son amour.

Il ajoute : « La présence de Jésus la comble d’Esprit Saint. Quand elle entre dans la maison d’Elisabeth, son salut déborde de grâce :  Jean frémit dans le sein de sa mère, comme percevant la présence de Celui qu’il devra bientôt annoncer à Israël. Les fils exultent, les mères exultent. Cette rencontre imprégnée par la joie de l’Esprit, trouve son expression dans le chant du Magnificat. Elisabeth est « remplie d’Esprit Saint » en entendant la salutation de Marie.

Ainsi Marie est la première à recevoir l’Esprit Saint et à le communiquer. Ce sera ensuite à la prière de Marie que Jésus répandra son esprit sur les Apôtres à la Pentecôte.

Ce que la Vierge Marie a fait pendant toute sa vie, demander les dons de l’Esprit, elle continue de le faire. A l’image d’Elisabeth, accueillons Marie pour accueillir l’Esprit Saint.

La Vierge Marie a été docile à l’Esprit, a prié pour recevoir les dons de l’Esprit Saint. Dans un prochain article, nous vous proposons de redécouvrir les dons de l’Esprit Saint par la vie de la Vierge Marie.