Ce dimanche nous avons commencé à découvrir sur notre paroisse la nouvelle traduction du Missel romain. Des petits dépliants ont été mis à disposition pour les messes à Denicé et aux Oullières pour permettre à chacun de mieux suivre la messe avec ces derniers changements.

L’objectif de cette nouvelle traduction est de se rapprocher de l’original latin, en fixant un certain nombre de règles, et ainsi sauvegarder l’unité de la liturgie romaine dans la diversité des langues. Cela pour se rapprocher au mieux des trois fidélités dont par le pape François dans son motu proprio Magnum principium (2017) : fidélité au texte original, fidélité à la langue dans laquelle le texte est traduit, et fidélité à l’intelligibilité du texte par nos contemporains. Ce sont essentiellement les mots qui changent, pas les rites. Mais donc, avec eux aussi, la perception que l’on peut avoir des rites. Certaines modifications concernent les paroles prononcées par le prêtre et d’autres, celles des fidèles. Voici quelques nouveautés importantes pour l’assemblée :

Premier changement important : la prière du Credo. Dans le symbole de Nicée-Constantinople, on ne confessera plus la foi en Jésus-Christ de « même nature que le Père », mais « consubstantiel au Père », pour souligner la foi en un Dieu unique, d’une seule substance divine.

Deuxième changement, le remplacement dans plusieurs formules de la messe du mot « frères » par l’expression « frères et sœurs », plus proche du texte latin. Par exemple, lors du Je confesse à Dieu les fidèles nous dirons : « Je reconnais devant vous, frères et sœurs (…) et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu ».

Troisième changement : les pêchés seront maintenant au pluriel, notamment dans le Gloire à Dieu et l’Agnus Dei : « Toi qui enlèves les péchés du monde ». Il s’agit de mettre l’accent sur nos péchés en tant qu’actes libres, sur notre liberté et notre responsabilité individuelle, plutôt que sur le fait d’être marqué par le péché originel.

Quatrième changement : une liturgie plus recueillie, qui souligne l’importance du silence, du chant et de la gestuelle
Le missel précise que « le silence sacré fait partie de la célébration » pour nous offrir la possibilité d’un accueil de la Parole de Dieu. Il permet que « tous se disposent à célébrer les saints mystères religieusement et selon les rites », pendant l’acte pénitentiel, après l’invitation à prier, après une lecture ou l’homélie, après la communion, mais aussi après le Gloire à Dieu : « le silence permet la louange et la prière intérieure ».
La nouvelle traduction rappelle également que la prière liturgique est une prière chantée, qui accorde une certaine place au latin, en particulier pour le Gloria, le Credo ou encore le Pater Noster.
Et le nouveau texte précise les gestes du prêtre et ceux de l’assemblée, par exemple en renforçant l’invitation à s’incliner lors de l’évocation du mystère de l’incarnation dans le Je crois en Dieu.

Cette nouvelle traduction n’apporte donc pas de changements absolus dans la liturgie eucharistique de l’Église mais offre l’occasion d’approfondir notre intelligence de la messe et d’en développer la dimension pastorale. Pour bien suivre la messe selon la nouvelle traduction du Missel, retrouvez ici les dialogues entre le prêtre et l’assemblée (Prions en Eglise)